05 juillet 2016

WOODINI x ALIAT


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La magie et la musique ont de commun qu'elles sont guidées par des ficelles qui sont si travaillées qu'on ne peut plus les voir. Elles peuvent nous transporter dans un autre monde où les choses deviennent possibles, pendant le show, on se laisse guider et on s'abandonne au prestidigitateur. Voir les influences d'un musicien c'est quelque part mieux comprendre son monde, lever le voile sur l'origine de ces ficelles.



Aujourd'hui, il est temps de pénétrer dans les goûts de Woodini, l'Houdini parisien d'une autre époque, magicien des loops et de la distorsion. Le jeune et actif producteur ne laisse pas courir le temps : entre la sortie de son 4e EP (d'edits live des 3 précédents) le 17 juin dernier, un nouvel EP prévu en octobre et ses nombreuses dates en festival cet été on lui a demandé les 10 morceaux qu'il prendrait dans sa valise.



Le résultat est placé sous le signe de l'éclectisme entre le hip-hop (Gracy Hopkins), le genre qui a marqué l'adolescence de l'artiste, l'electro-soul (I Have a tribe, The Acid, Jungle) le genre en vogue qui joue sur des sonorités très modernes, lisses et planantes, sans oublier les manières si particulières de construire une mélodie de Martyn + Four Tet et du grand Eddie Palmieri. On se rend également compte de l'importance du rythme chez Woodini avec des morceaux comme celui de Bambounou dans ses choix.

On obtient donc un ensemble qui pourrait définir la musique du talentueux musicien : la recherche du mélange des sonorités, l'importance des mélodies et de la voix en tant qu'outil sonore (en particulier sur son morceau Anges). On retrouve des rythmiques complexes qui arrivent à donner une énergie très dynamique à des morceaux au tempo très lent, mais ne serait-ce pas là un nouveau point commun entre la musique et la magie?
Faustine




ALIAT